Le PTB fait trembler la politique belge – Entretien avec David Pestieau
Depuis quelques mois déjà, la scène politique belge semble en ébullition face à l’émergence du Parti du Travail de Belgique. Annoncé entre 15 et 19% par les sondages en Wallonie, le PTB serait en passe de dépasser le Parti socialiste longtemps hégémonique dans la région. Dans un système politique complexe de coalition et à l’approche des élections communales et fédérales en 2018 et 2019, le PTB inquiète les partis traditionnels en bouleversant de vieux équilibres. Nous avons pu nous entretenir avec David Pestieau, vice-président du parti, à son siège central à Bruxelles.
LVSL : Le PTB a émergé plutôt récemment comme force politique majeure en Belgique. Cependant, cette émergence repose sur un travail de longue haleine véritablement amorcé en 2008, où le PTB adopte une forme de rupture stratégique. Vous ne parlez alors plus directement de classe ouvrière mais des « gens », avec le slogan « Les gens d’abord, pas le profit ». Il est souvent reproché aux partis populistes en Europe d’abandonner l’analyse de classe pour construire ce que l’on appelle de « nouvelles latéralités ». Comment envisagez-vous l’articulation entre la reconfiguration de votre discours et le maintien d’un schème intellectuel de lutte des classes ?
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