Colonisés et immigrés, des luttes autonomes ?

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MDI 17 04 2018

Les intervenants

Raphaëlle Branche

Professeur à l’université de Rouen, spécialiste de la guerre d’Algérie et des violences en situation coloniale.

Site de Raphaëlle Branche

Eric Coquerel

Député FI.

Site d’Eric Coquerel

M’Hamoud Kaki

Membre de l’association Les Oranges qui travaille à la reconnaissance de l’histoire de l’immigration oubliée par l’histoire officielle, notamment pour une reconnaissance officielle des massacres du 08 mai 1945 à Sétif (Algérie) et du 17 octobre 1961 à Paris.

Candidat FI aux législatives de 2017 à Nanterre.

Site de l’association Les Oranges

 


Ouverture de la soirée:

Colonisés et immigrés : une lutte autonome ? 

Cette 5ème soirée des Mardis de l’insoumission est intitulée Colonisés et immigrés : une lutte autonome ? Nous avons souhaité en effet poser la question de l’autonomie des combats anticoloniaux et des travailleurs immigrés dans la perspective de la thématique domination/émancipation du et des peuples.

Avec Raphaëlle Branche : Se souvenir des luttes émancipatrices (France, Algérie)

Professeur à l’université de Rouen, spécialiste de la guerre d’Algérie et des violences en situation coloniale.

  • dont sa thèse sur la torture a fait date : La Torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie 1954-1962, Paris, Gallimard, coll. « La suite des temps », 2001.
  • Auteure d’une synthèse La Guerre d’Algérie : une histoire apaisée ?, Paris, Le Seuil, coll. « L’Histoire en débats », 2005
  • Dernier ouvrage: Prisonniers du FLN, Paris, Payot, 2014.

Je vais m’appuyer sur le dernier livre de Stéphane Beaud, La France des Belhoumi. Portraits de famille (1977-2017) pour ouvrir la soirée.

Dernier livre de Stéphane Beaud, Leila, une des sœurs très engagée dans les activités socioculturelles d’une municipalité communiste explique que « trente ans après le PCF, la gauche nous propose un flirt et rarement un vrai mariage » (p. 229)

Elle dit se reconnaître dans les propos d’un autre enquête, acteur de la Marche des Beurs de 1983 et qui souligne le poids de la mémoire coloniale :

Question qui renvoie aux guerres de décolonisation, notamment la guerre d’Algérie, mais aussi au mouvement syndical, aux luttes des travailleurs immigrés et aux militants. De loin, il me semble qu’ils avaient conquis une certaine visibilité dans les années 70, portés par la CFDT et l’extrême-gauche, visibilité aujourd’hui moins grande. La lutte des salariés d’Onet par exemplaire, pourtant exemplaire, n’a guère suscité la curiosité des médias. D’ailleurs Stéphane Beaud souligne le faible investissement de la recherche sur la socialisation professionnelle et syndicale des travailleurs immigrés.

Raphaëlle Branche : Se souvenir des luttes émancipatrices (France, Algérie)

Quelle place les enjeux de mémoire tiennent-ils dans l’affaiblissement de l’ancrage de la gauche politique et syndicale dans les classes populaires ?

M’Hamoud Kaki

Membre de l’association Les Oranges qui travaille à la reconnaissance de l’histoire de l’immigration oubliée par l’histoire officielle, notamment pour une reconnaissance officielle des massacres du 08 mai 1945 à Sétif (Algérie) et du 17 octobre 1961 à Paris.

Candidat FI aux législatives de 2017 à Nanterre.

Stephane Beaud distingue finalement deux générations dont la socialisation s’est faite dans des contextes très différents. Il distingue les sœurs aînées « héritière de la génération de la marche pour l’égalité de 1983 » (p. 300) des trous cadettes qu’il situe « dans l’orbite de la génération de cité » (p. 303)

Cette différenciation entre ces 2 générations vous paraît-elle pertinente ?

 


 Les propositions de la France insoumise

 

Contre le racisme et les discriminations, faire vivre l’égalité

Le #31 des « Livrets de la France insoumise » aborde le thème de la lutte contre le racisme et les discriminations. Il a été préparé par un groupe de travail animé par Danièle Obono, bibliothécaire et chercheuse, et Benoît Schneckenburger, philosophe. Il a été rendu public pour la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, le 21 mars 2017.

Quartiers populaires, quartiers solidaires

Le #37 des « Livrets de la France insoumise » aborde le thème des quartiers populaires. Il a été préparé par un groupe de travail animé par Sophie Charrier, infirmière et ancienne élue à Vaulx-en-Velin, et Pascal Troadec, responsable associatif et élu à Grigny.

Pour l’émancipation de la jeunesse !

Le #11 des « Livrets de la France insoumise » aborde le thème de la jeunesse. Il a été préparé par un groupe de travail animé par David Guiraud, étudiant en affaires publiques et animateur de la lutte contre la loi El Khomri et Anne Fraquet, étudiante en philosophie et syndicaliste.

Respecter les migrants, régler les causes des migrations

Le #32 des « Livrets de la France insoumise » aborde le thème des migrations et des réfugiés. Il a été préparé par un groupe de travail animé par Bernard Féraud, haut fonctionnaire et un des fondateurs de SOS racisme, et Élisa Senon, physicienne et militante pour la défense des droits des étrangers.